Le ministre serbe des Affaires étrangères, Ivica Dacic, a qualifié d’«acte d’agression contre un pays souverain» l’intervention de l’Otan en Yougoslavie en 1999, rappelant qu’il s’agissait d’une opération qui n’avait pas reçu l’autorisation du Conseil de sécurité de l’Onu.
Plus de 20 ans après le bombardement de la Yougoslavie par l’Otan, le ministre serbe des Affaires étrangères, Ivica Dacic, est revenu sur ces faits dans le cadre du forum de «la septième semaine de l’Otan à Belgrade», mercredi 13 novembre. Il a notamment souligné que Belgrade «se souviendrait toujours» de ces événements et de ceux qui y ont laissé la vie.
«Les relations de la Serbie avec l’Otan sont extrêmement délicates en raison de l’héritage du passé, à savoir le bombardement de l’Otan contre la Yougoslavie. Je regrette de rappeler que l’intervention de l’Otan a été sans l’autorisation du Conseil de sécurité de l’Onu, ce qui représente clairement un acte d’agression contre un pays souverain», a déclaré le ministre.
Dacic a ajouté que ces événements avaient «causé d’énormes sacrifices et d’énormes pertes matérielles». Selon lui, malgré les différents points de vue sur ces événements, tous les participants sont responsables et tenus de tout faire pour préserver la paix dans la région au moyen de la coopération.
Le 24 mars 1999, l’opération militaire de l’Otan contre la République fédérale de Yougoslavie a été lancée. La raison principale invoquée pour cette intervention était «la prévention du génocide de la population albanaise au Kosovo». Selon l’Otan, pendant l’opération, qui a duré 78 jours, l’aviation des pays de l’Alliance a effectué 38.000 sorties, dont plus de 10.000 étaient des bombardements.
À la suite des bombardements, selon les données serbes, entre 3.500 et 4.000 personnes ont été tuées, environ 10.000 blessées, dont les deux tiers étaient des civils. Les dommages matériels avaient été évalués à 100 milliards de dollars.