Le maire de l’île grecque de Samos craint une « catastrophe humanitaire majeure », qui pourrait provoquer « de possibles émeutes », si le camp surpeuplé de Vathy où plus de 6.000 migrants vivent dans des conditions « primitives » n’est pas décongestionné de toute urgence.
Sur la colline qui surplombe Vathy, le chef-lieu de cette île en mer Egée, le camp de Samos était à l’origine conçu pour accueillir 650 demandeurs d’asile.
Mais avec la multiplication des arrivées en provenance de la Turquie voisine, des milliers de migrants s’y entassent ou s’échinent à bricoler un abri de fortune à proximité du camp.
« Les gens campent sur des ruisseaux asséchés, avec le risque d’inondations et de feux. Ils organisent leur propre logement, leurs sanitaires, leur alimentation en eau de manière complètement primitive », déclare Georgios Stantzos, le nouveau maire de cette partie de l’île.
« Nous essayons de rester calmes mais la situation n’est pas gérable, elle s’aggrave de jour en jour », dit-il dans un entretien à l’AFP, réalisé mardi.
« Si le gouvernement ne réalise pas son projet de décongestionner les îles, nous craignons une crise humanitaire majeure, avec des implications sanitaires et des problèmes de sécurité comme de possibles émeutes ou affrontements », ajoute l’édile.
La ville de Vathy, qui porte aussi le nom de l’île de Samos, compte quelque 7.000 habitants, presque le nombre de demandeurs d’asile qu’elle abrite, le ratio le plus élevé de Grèce, souligne le maire.