L’agitation du public lors d’une soirée hip-hop au Théâtre du Châtelet a entraîné le détachement d’un habillage en plâtre à l’étage inférieur. Les travaux de réparation gonfleront la somme déjà dépensée pour la récente rénovation du bâtiment.
À peine rouvert après des travaux se chiffrant à 31,5 millions d’euros, le Théâtre du Châtelet a connu un incident coûteux.
Une soirée hip-hop ayant eu lieu dans la nuit du 8 au 9 novembre dans le salon Nijinski, au sommet du théâtre, a endommagé sa structure. Les vibrations produites par les sauts en cadence de centaines de clubbeurs sur le plancher ont fait bouger les plafonds. Un habillage en plâtre dans le grand foyer s’est ainsi détaché d’une poutre et, tombé sur l’un des lustres, a cassé l’une de ses boules. Samedi matin, un autre morceau qui risquait de chuter a été enlevé et un grand filet de sécurité a été posé.Les proches du dossier, interrogés par Le Figaro, estiment le montant de la facture à un chiffre à «plusieurs zéros».
Les dégâts sont difficiles à diagnostiquer car la structure est cachée. Les travaux seront de plus difficiles puisqu’ils seront réalisés dans un théâtre en activité.
Cet incident pose la question de l’avenir du clubbing au sein du Théâtre du Châtelet, note le quotidien. Cet automne, en effet, la nouvelle direction avait annoncé la création d’un espace dédié au sein du bâtiment.
Le club est supposé attirer de nouveaux publics et accroître les recettes. Car la mairie de Paris, qui a la responsabilité du Châtelet, a réduit le budget du théâtre de 18 millions d’euros à 15 millions. Chaque fin de semaine, ce club, baptisé Joséphine en hommage à Joséphine Baker, doit accueillir performances, projections, concerts et dancings. Personne n’a pensé à demander l’avis de Philippe Pumain, l’architecte des monuments historiques en charge du Châtelet, souligne Le Figaro.Initialement prévue pour le 31 octobre, l’inauguration du Joséphine a été décalée fin novembre pour des raisons de sécurité. Les soirées hip-hop n’ayant pas été annulées, la direction a désormais le choix entre modifier la programmation ou les continuer. Cette dernière option nécessitera des mesures de conservation comme le renforcement des plafonds, ce qui augmentera encore la facture des travaux.