Le Labour, principal parti d’opposition britannique, a promis vendredi l’internet à très haut débit gratuit pour tous s’il remporte les élections du 12 décembre, l’engagement le plus spectaculaire d’une campagne marquée de tous côtés par des annonces onéreuses.
La facture ne cesse de s’allonger à moins d’un mois de ces législatives visant à sortir de l’impasse le Brexit qui a plongé le Royaume-Uni dans une profonde crise politique.
Critiqués pour leurs hésitations concernant la sortie de l’Union européenne et en retard dans les sondages, les travaillistes, menés par un Jeremy Corbyn très à gauche, ont promis un programme « radical » avec des nationalisations en rafale et des investissements dans les services publics pour tourner la page de dix ans d’austérité sous les différents gouvernements conservateurs.
« Il est temps de rendre le haut débit à fibre optique gratuit pour tous, dans tous les foyers du pays », doit déclarer Jeremy Corbyn, le chef du Labour, vendredi à Lancaster (nord-ouest de l’Angleterre), selon des extraits de son discours transmis à la presse. Il estime que « ce qui était auparavant un luxe est maintenant essentiel » et doit devenir un service public.
Le coût de ce projet est évalué à 20 milliards de livres (23 milliards d’euros), dont 5 ont déjà été promis par les conservateurs au pouvoir pour améliorer le réseau, mais le montant total est largement sous-estimé, a mis en garde le directeur général de l’opérateur télécoms BT.
Le fonctionnement annuel, évalué à 230 millions de livres (269 millions d’euros), serait financé via des taxes imposées à des géants de la tech tels qu’Amazon, Facebook et Google.
Jeremy Corbyn, qui avait déjà annoncé en lançant sa campagne qu’il comptait nationaliser « le rail, la poste, et l’eau », veut aussi nationaliser en partie BT dont sa filiale qui gère le réseau Openreach.