Bachar el-Assad a évalué le futur de la présence américaine en Syrie

«Les États-Unis ne peuvent pas penser qu’ils vivront et se sentiront à l’aise dans n’importe quelle région qu’ils occupent». Bachar el-Assad a évalué le futur de la présence américaine en Syrie: selon lui, elle peut entraîner une résistance militaire similaire à celle ayant eu lieu en Irak et, par conséquent, des pertes parmi les Américains.

Après avoir comparé les actions des États-Unis en Syrie à celles des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, Bachar el-Assad a évoqué le futur de la présence américaine dans son pays dans une interview accordée à la chaîne Rossiya 24.

Selon lui, tout comme en Irak, le séjour des militaires américains en Syrie peut conduire à une résistance armée populaire. Il s’est notamment souvenu d’une interview qu’il avait accordée en 2003.

«Mais si avec le temps les occupants restent, l’expérience de l’Irak les Américains s’en souviennent toujours. Le résultat était inattendu pour eux, mais nous autres, en Syrie, nous l’avions anticipé. J’ai dit dans une interview à la suite de l’invasion de l’Irak en 2003 que l’occupation donnerait naissance à une résistance militaire», a déclaré le Président syrien.

Selon ses dires, une telle situation se reproduira en Syrie et conduira, à son tour, à des pertes puis au départ des Américains.

Pour lui, la solution prioritaire et la plus pacifique consiste à unir les Syriens autour des principes et des concepts patriotiques. «À ce moment-là, les Américains partiront et ne pourront pas rester ici ni pour le pétrole, ni pour quelque chose d’autre», a-t-il déclaré.«Mais les États-Unis ne peuvent pas penser qu’ils vivront et se sentiront à l’aise dans n’importe quelle région qu’ils occupent. Nous leur rappelons l’Irak et l’Afghanistan. La Syrie n’est pas une exception à cet égard», a souligné le chef de l’État.

En outre, il a écarté la possibilité d’un affrontement entre les forces américaines et russes car «ce n’est évidemment  ni dans notre intérêt, ni dans celui de la Russie, ni dans l’intérêt de la stabilité du monde, et c’est dangereux.»