Les Chiliens seront appelés à décider en avril 2020 s’ils souhaitent ou non réviser la Constitution héritée de la dictature d’Augusto Pinochet (1973 – 1990).
Le président du Sénat, Jaime Quintana, a annoncé vendredi 15 novembre la tenue d’un référendum sur cette question alors que le pays est secoué depuis près d’un mois par une violente crise sociale.
Après plusieurs heures de négociations au Parlement, la coalition gouvernementale et les principaux partis d’opposition ont signé un « Accord pour la paix et la nouvelle Constitution », qui prévoit un référendum comportant deux questions : l’une sur la révision ou non de la Constitution et l’autre, le cas échéant, sur la méthode pour la rédiger, a expliqué Jaime Quintana.
Les Chiliens devront décider si cette tâche doit revenir à une « commission mixte constitutionnelle » ou une « convention ou assemblée constituante ».
« C’est une réponse de la politique au sens le plus noble du terme, la politique qui pense au Chili, qui prend son destin en main et qui assume ses responsabilités », a affirmé Jaime Quintana, membre du Parti pour la démocratie (opposition de centre-gauche), aux côtés d’autres responsables de partis politiques chiliens, à l’exception du Parti communiste.
« Nous sommes heureux d’avoir pu conclure un accord qui marque une victoire contre la violence », a assuré de son côté Jacqueline van Rysselberghe, présidente de l’Union democratique indépendante (UDI, conservateur), pilier de la coalition soutenant le président Sebastian Piñera.
L’accord est intervenu au sein d’un Congrès où aucun bloc ne dispose d’une majorité des deux tiers nécessaire pour une révision constitutionnelle et après deux mois de contestations populaires violentes qui ont fait 22 morts et des milliers de blessés.