Dans une tribune publiée sur Le Figaro, Éric Zemmour fait l’éloge du nouveau roman de Raphaël Doan sur le populisme en Italie et prévient que «les historiens ne vont pas l’aimer».
« »Back to the future » en toge et sandales»: première œuvre de Raphaël Doan, 26 ans, parue sous le titre «Quand Rome inventait le populisme» a reçu les louanges d’Éric Zemmour qui lui a consacré un papier dans Le Figaro.
Dans son essai, l’auteur dit comment combattre le populisme, en comparant notamment le passé et le futur en Italie. Dès le début, il prévient que «les historiens ne vont pas aimer» ce livre, avant de louer l’«audace» et l’«assurance» du «brillant jeune homme» qui se plonge dans l’époque de la crise de la République romaine:
«Doan s’amuse à trouver du Macron dans Cicéron qui met les méthodes populistes au service des classes dominantes, ou encore du Trump dans Clodius […] ou encore du Berlusconi dans Pompée», constate M.Zemmour.
L’historien décrit la montée en puissance des populistes romains, tels que les Gracques, comme «la révolte des classes populaires contre les injustices sociales qu’elles subissent», poursuit-il.
«Il repère finement les points communs avec aujourd’hui: des inégalités qui s’aggravent dans une société qui s’enrichit; des élites hellénisées (on dirait aujourd’hui mondialisées); un pouvoir oligarchique méprisant», souligne l’essayiste.
Dans le même temps, il reproche à Raphaël Doan de «négliger la véritable question centrale du populisme moderne, celle qui a fait gagner Trump, les partisans du Brexit, Salvini […] et conforte le Rassemblement national en dépit de toutes ses faiblesses et insuffisances: l’immigration».Enfin, Éric Zemmour revient sur la question posée par M.Doan: «Le populisme est-il le dernier bouclier du peuple contre une élite intransigeante ou le premier glaive des tyrans contre la liberté?». L’essayiste y voit une «comparaison instructive» avec le remplacement de la République par un «empire autoritaire» qui permet d’obtenir «la paix civile» et «la réduction des inégalités».