Manifestation à Prague : « Une forte attente de transparence politique »

Le 17 novembre 1989, une semaine après la chute du mur de Berlin, une manifestation étudiante était violemment réprimée à Prague.

Choqués par cette démonstration de force, les Tchécoslovaques allumaient des bougies en solidarité avec les étudiants. C’était la « révolution de velours », qui a précipité la chute du régime communiste tchécoslovaque.

Trois décennies plus tard, l’anniversaire de cet événement prend une résonance particulière. À Prague, une foule de citoyens s’est de nouveau rassemblée, samedi 16 novembre, pour dénoncer la corruption de la classe politique et exiger la démission du Premier ministre, Andrej Babis.

Jacques Rupnik, chercheur au Centre de recherches internationales (Ceri) à Sciences Po Paris, ancien conseiller de l’ancien président de la République tchèque Vaclav Havel au début des années 1990, auteur d’un ouvrage intitulé « Géopolitique de la démocratisation » (Presses de Sciences Po, 2014), se fait l’écho des évènements à Prague et analyse les retombées politiques de ce mouvement de contestation.