Le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des organisations internationales à Vienne et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mikhail Oulyanov, a déclaré dimanche que les évolutions actuelles pourraient aboutir à l’abolition du JCPOA et que la Russie en tant que partie à l’accord n’est pas satisfaite du statu quo.
Mikhaïl Oulyanov a déclaré dans un entretien exclusif avec l’IRNA que l’accord était très important et sans précédent et que les parties travaillaient depuis plus de 10 ans pour l’atteindre et il avait montré que les problèmes difficiles dans le domaine de la non-prolifération peuvent être résolus par le biais de la politique et de la diplomatie et qu’il n’était pas nécessaire de mener la guerre comme auparavant.
C’est un accord qui a renforcé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, et c’est pourquoi les États-Unis sont isolés par leur récente approche sur le Plan d’action commun sur le nucléaire iranien, a-t-il déclaré.
Les États-Unis sont les seuls responsables de cette situation et la responsabilité de la Maison-Blanche est due au fait qu’ils ont déployé tous leurs efforts ces dernières années pour faire échec à cet accord et qu’ils ont violé la résolution 2231 du Conseil de sécurité et l’article 25 de la Charte des Nations Unies. (Les États sont obligés d’appliquer les résolutions).
A propos de la quatrième mesure prise par l’Iran pour réduire ses engagements vis-à-vis du JCPOA, Oulianov a souligné qu’en ce qui concerne la faute des États-Unis, nous ne pouvons pas dire que, vu la quatrième étape de l’Iran, nous l’acceptons avec empressement, bien que l’accord puisse disparaître en ce qui concerne le processus en cours et que nous n’en sommes pas ravis.
L’envoyé russe à Vienne a poursuivi en disant que, nous pouvons maintenant comprendre la logique de l’Iran et Téhéran tente de résister à la politique illégale de Washington et envoie ce signal que l’accord pourrait prendre fin.