Des fleurs piétinées, une stèle renversée: une enquête a été ouverte après la profanation d’un monument aux soldats africains jeudi soir à Sarcelles (Val-d’Oise), a appris l’AFP lundi de source proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien.
Une stèle en hommage aux soldats africains a été profanée à Sarcelles.
@SOS_Racisme s'indigne de la dégradation à #Sarcelles d'une stèle en hommage aux soldats africains ayant combattu pour la France. Vandaliser cette stèle, c'est porter un coup aux combats antiracistes et au vivre ensemble. Cet acte doit être condamné ! pic.twitter.com/twTI34QtTc
— SOS Racisme – #NonAuRacisme (@SOS_Racisme) November 15, 2019
Selon les premières images de vidéosurveillance, il s’agit «visiblement d’un homme, seul et pas encore identifié», qui a «massacré le parterre de fleurs» et frappé la stèle jusqu’à ce qu’elle se renverse peu après 20H jeudi soir, soit deux jours après les cérémonies du 11 novembre, indique cette source.
Top story: @MadjidFalastine: 'La stèle rendant hommage aux soldats africains ayant participé aux deux guerres mondiales a été vandalisée pendant la nuit à Sarcelles. C'est un acte raciste qui n'a pas été condamné par l… pic.twitter.com/S8LorDtSqg, see more https://t.co/bnfrzIUEet
— Jacques Morissette (@jamaislu) November 16, 2019
«Aucune inscription, aucun tag, rien n’a été laissé sur la stèle», a-t-elle ajouté.
La stèle, installée sur le parvis de la gare depuis mai 2018, a été érigée en mémoire des soldats africains tombés pendant les deux guerres mondiales. Elle ne faisait l’objet d’«aucune polémique» et l’acte n’a pas été revendiqué, toujours selon cette source.
«Cette stèle est l’aboutissement d’un gros travail sur la mémoire, porté notamment par des associations locales dans une ville qui accueille une grosse communauté francoafricaine (Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée, Centrafrique, Mauritanie…)», a expliqué à l’AFP Patrick Haddad, le maire de Sarcelles.
Son installation «n’avait pas donné lieu à des débats houleux. C’est très attristant et très choquant de voir cette profanation sur une mémoire relativement fragile car encore récente», a-t-il poursuivi, même s’il ajoute qu’il n’y a pour l’instant «pas d’élément probant sur un geste politique ou antiafricain».
La stèle, «fracturée en deux», n’est pas réparable selon le maire: «On partirait a priori sur une reconfection».
L’exploitation d’autres images de vidéosurveillance est en cours. L’enquête, ouverte pour «dégradation de biens publics», a été confiée au commissariat de Sarcelles.