Bien que le pont de Mirepoix-sur-Tarn, qui s’est effondré le 18 novembre, ne figurait pas parmi les ouvrages ayant besoin de réparations, sa chute relance le débat sur l’état de ces infrastructures en France. Selon un rapport de juin 2019, plus de 25.000 ponts requièrent des travaux alors que les communes n’ont pas les moyens de les effectuer.
Après l’effondrement du pont situé à Mirepoix-sur-Tarn, lundi 18 novembre, au nord-est de Toulouse, ayant fait deux morts et sept blessés, le débat sur l’état de ces infrastructures en France a été relancé.
Des sénateurs se sont inquiétés de la qualité des ponts français et ont publié en juin 2019 un rapport nommé «Sécurité des ponts: éviter un drame», dans lequel ils réclamaient un «Plan Marshall des ponts», en signalant qu’au moins 25.000 ouvrages présentaient des risques.
Ce document indique que 23 grands ponts ont été recensés comme ayant besoin de travaux en priorité, dont le viaduc de Martigues, dans les Bouches-du-Rhône, où le chantier à commencer, et le viaduc d’Echinghen, qui se trouve au-dessus de la ville éponyme, dans le Pas-de-Calais.
C’est Hervé Maurey, sénateur et président d’une mission d’information sur la sécurité des ponts, mise en place suite à l’effondrement du viaduc de Gênes en 2018, qui avait appelé à ce plan après cette catastrophe qui avait causé la mort de 43 personnes.
Pourtant, les sénateurs indiquent que le manque d’engagement de l’État dans cette situation est un problème, car les communes n’ont pas les moyens d’entretenir seules les ponts.
«Ces ponts relèvent des communes et des intercommunalités qui, à la différence de l’État ou des départements, n’ont pas les compétences techniques, les moyens humains et financiers pour s’assurer du bon état de leurs ponts», a expliqué auprès de BFM TV le sénateur et président de la mission d’information sur la sécurité des ponts, Hervé Maurey.
Le rapport insiste sur le fait qu’il faut près d’un milliard 300 millions d’euros pour les cas les plus urgents.