Benny Gantz, rival du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a annoncé mercredi ne pas être parvenu à former un nouveau gouvernement dans le délai fixé à minuit ce soir, augmentant les perspectives d’une troisième série d’élections en moins d’un an en Israël.
M. Gantz a dit avoir informé le président Reuven Rivlin de sa décision et avoir rendu le mandat de former un gouvernement que lui avait confié celui-ci le mois dernier.
Dans une déclaration publique, M. Gantz, dirigeant du parti centriste Bleu et blanc et ex-chef militaire israélien, a accusé M. Netanyahou d’avoir refusé un gouvernement d’union nationale.
M. Netanyahou a refusé de renoncer à son exigence d’immunité parlementaire contre une série d’enquêtes pour corruption dans lesquelles il est l’un des principaux suspects, a-t-il affirmé.
« C’est une tentative dangereuse et sans précédent dans l’histoire d’Israël d’empêcher le peuple israélien de disposer du gouvernement pour lequel il a voté », a indiqué M. Gantz, en référence aux élections du 17 septembre dans lesquelles son parti a remporté le plus grand nombre de voix.
Il a reproché à M. Netanyahou de « se retrancher dans un gouvernement par intérim depuis plus d’un an », pour éviter d’être inculpé.
M. Netanyahou a été chargé par le président de former une nouvelle coalition gouvernementale avant M. Gantz car son bloc de droite disposait d’un plus grand nombre de voix.
Toutefois, tout comme M. Gantz, il n’est pas parvenu à obtenir la majorité de 61 sièges, sur les 120 que compte le parlement israélien, nécessaire pour former un gouvernement.
Israël entre désormais dans une période de 21 jours au cours de laquelle tout député disposant de 61 soutiens au Parlement pourra présenter un gouvernement, à défaut de quoi de nouvelles élections seront organisées.