L’Arménie va lutter contre la « sous-culture criminelle »

Le Parlement arménien a approuvé un projet de loi gouvernemental visant à s’attaquer à ce que les responsables considèrent comme une « sous-culture criminelle » profondément enracinée dans le pays.

Le projet de loi adopté en première lecture mardi soir implique des amendements en conséquence au Code pénal et au Code de justice procédurale. Il criminalise la création et l’appartenance à des groupes « porteurs d’une sous-culture criminelle ».

Ceux qui sont au plus haut rang de ces organisations étaient connus sous le nom de « beaux voleurs » dans l’ex-Union soviétique. Ils nommaient des « surveillants » d’activités criminelles dans des prisons ou dans diverses régions.

Quiconque reçoit ou octroie de tels grades encourt maintenant entre sept et dix ans d’emprisonnement. Avoir des liens avec de telles personnes sera également considéré comme une infraction pénale.

Le projet de loi a été rédigé par le ministère de la Justice et approuvé par le gouvernement arménien à la fin du mois d’août. Certains médias ont lié sa circulation à des émeutes qui ont éclaté dans les principales prisons du pays au début du mois de septembre. Les détenus auraient résisté aux efforts du gouvernement visant à déroger aux règles de l’économie souterraine qui régissent depuis longtemps la vie en prison en Arménie, en Russie et dans d’autres États de l’ex-Union soviétique.

Le ministre de la Justice, Rustam Badasian, a insisté sur la nécessité d’une telle législation anti-pénale lorsqu’il l’a présentée au cours d’un débat au Parlement cette semaine. Les députés de l’alliance au pouvoir Mon pas ont fermement soutenu le projet de loi.