Les États-Unis et la Chine se trouvent aujourd’hui «au pied d’une guerre froide», selon l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger. Il a alerté que ces deux énormes économies pouvaient en arriver à une guerre aux conséquences qui pourraient s’avérer «pire que ce qui s’est passé en Europe».
Invité au Bloomberg New Economy Forum, Henry Kissinger, ancien secrétaire d’État américain, estime que les États-Unis et la Chine se rapprochent d’une guerre froide. Il a alerté que si rien n’était fait, les conséquences du conflit pourraient être pires que celles de la Première Guerre mondiale.
«C’est pour cela, à mon avis, qu’il est très important qu’une période de tension relative soit suivie par un effort explicite pour comprendre qu’elles sont des causes politiques et un engagement des deux côtés pour essayer de les surmonter. C’est loin d’être trop tard pour cela, parce que nous sommes toujours au pied d’une guerre froide», a expliqué Henry Kissinger pendant le forum.
Kissinger estime que les États-Unis et la Chine sont plus puissants aujourd’hui que les États-Unis et l’Union soviétique à l’époque. De plus, étant donné que les deux pays sont les deux économies les plus importantes de la planète, en proie à une longue guerre commerciale, ils se marchent inévitablement sur les pieds un peu partout sur la surface du globe.
«Il est donc essentiel de discuter de nos objectifs mutuels et de tenter de limiter l’impact des conflits. Si on laisse le conflit se détériorer, le résultat pourrait s’avérer encore pire que ce qui s’est passé en Europe. La Première Guerre mondiale a éclaté parce qu’une crise relativement mineure ne pouvait pas être maîtrisée», a-t-il souligné.
Henry Kissinger, âgé de 96 ans, espère que les négociations commerciales ouvriront des discussions politiques entre les États-Unis et la Chine.
«Tout le monde sait que les négociations commerciales, qui, je l’espère, réussiront et dont je soutiens le succès, ne peuvent être qu’un début modeste pour une discussion politique qui, je l’espère, aura lieu.»
De plus, l’ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis pense que la crise qui a éclaté à Hong Kong peut être résolue et espère qu’une solution sera trouvée à travers des négociations.