Emmanuel Macron a déploré, jeudi lors d’une visite à Amiens, que la France soit actuellement un « pays trop négatif », avertissant qu’en démocratie « il n’y a pas de liberté de casser », à l’approche de la journée de grève interprofessionnelle du 5 décembre.
« On a l’impression si on s’écoute collectivement, si on branche la radio ou qu’on allume la télé, que tout est terrible (…) En ce moment notre pays est, je trouve, trop négatif sur lui-même », a déclaré le chef de l’Etat en répondant à des questions d’étudiants à l’inauguration du nouveau site de l’université d’Amiens.
Il a une nouvelle fois déploré les « violences dans la rue », après celles dans les universités et pour le premier anniversaire des « gilets jaunes » et à l’approche du mouvement du 5 décembre, surveillé de très près par l’exécutif qui veut éviter une coagulation des revendications.
Le chef de l’Etat a d’ailleurs décidé d’alléger son programme international autour de cette période, a indiqué son entourage, et veut que les partenaires sociaux dénoncent les violences, selon un membre du gouvernement.
« Il n’y a pas de liberté sans ordre public dans la rue, il y a une liberté de manifester, il y a une liberté d’exprimer son opinion, mais il y a pas de liberté de casser », a insisté le chef de l’Etat.
Après l’acte désespéré d’un étudiant de 22 ans, qui a tenté de s’immoler par le feu à Lyon, il a affirmé que ce drame « nous rappelle – sans nous le faire découvrir – les difficultés de la vie étudiante », a reconnu Emmanuel Macron, en évoquant celles de certains jeunes « pour se loger, se chauffer, parfois se nourrir ».