Le fondateur de Telegram Pavel Dourov conseille de supprimer l’application WhatsApp. Il estime sur sa chaîne Telegram que ses nouvelles vulnérabilités peuvent permettre aux pirates informatiques d’avoir accès aux données personnelles d’utilisateurs.
Sur sa chaîne Telegram, Pavel Dourov appelle les utilisateurs de WhatsApp à renoncer à l’application et explique pourquoi:
«En mai, j’ai prédit que les portes dérobées de WhatsApp ne cesseraient d’êtres découvertes et que des problèmes majeurs apparaîtraient les uns après les autres, comme ça a déjà été le cas par le passé».
Selon lui, les nouvelles vulnérabilités de WhatsApp rendent accessibles les données personnelles des utilisateurs aux pirates informatiques.
«Cette semaine, un nouveau point faible a été découvert sur WhatsApp […]. La seule chose que devait faire le pirate informatique était de vous envoyer une vidéo, et toutes vos données personnelles tombaient entre ses mains», a souligné le fondateur de Telegram. Et d’ajouter:
«Si vous ne voulez pas que toutes vos photos et messages deviennent un jour accessibles, supprimez WhatsApp.»
Pourtant, le principal analyste de Mobile Research Group, Eldar Mourtazine, a déclaré à la radio Govorit Moskva que supprimer la messagerie WhatsApp n’avait aucun sens. Il a expliqué que Telegram et WhatsApp étaient concurrents, et que l’application de Pavel Dourov «tentait de dévorer WhatsApp qui est plus populaire».
«Oui, WhatsApp est plus vieux et a donc hérité de plus de choses. Mais ils [WhatsApp, Telegram, ndlr] assurent le même niveau de sécurité à leurs utilisateurs. Il n’y a pas de grandes différences», a précisé Mourtazine.
Récemment, l’entreprise de Mark Zuckerberg, qui possède également la messagerie WhatsApp, a donné l’alerte quant à des hackers capables de se frayer un accès aux smartphones par de faux appels sur WhatsApp.
Facebook a averti qu’une défaillance dans le système de sécurité pouvait permettre à des hackers d’envoyer «un fichier MP4 spécialement élaboré» aux utilisateurs d’Android et iOS. Cette faille ressemble à celles découvertes au printemps et qui avaient été utilisées pour infecter des téléphones avec un code malveillant, développé par la société israélienne NSO Group, et qui aurait pu être injecté dans des téléphones même si les utilisateurs n’avaient pas pris l’appel.