La présidente des conservateurs allemands, considérée comme celle qui va remplacer Angela Merkel, mais très contestée après plusieurs revers électoraux, s’est dite prête vendredi à démissionner si son parti ne lui accordait pas son soutien.
Si le millier de délégués du parti CDU réunis en congrès à Leipzig ne partagent pas sa ligne pour l’avenir du pays et du mouvement, « alors arrêtons aujourd’hui, ici et maintenant », a lancé Annegret Kramp-Karrenbauer qui se trouve depuis près d’un an à la tête du plus grand parti d’Allemagne. Mais dans le cas contraire, « alors remontons nos manches et commençons à travailler », a déclaré celle qu’on désigne souvent par ses initiales AKK. Les délégués ont répondu par une standing ovation de près de 7 minutes, signifiant qu’il n’était pas question de la voir partir. La Sarroise de 57 ans avait emporté de justesse la présidence de l’Union chrétienne-démocrate (CDU). Angela Merkel avait passé la main après presque 20 ans à la tête de la formation. Les critiques contre celle qui est aussi ministre de la Défense avaient fusé avant ce congrès. AKK était sous pression suite à des claques électorales ces derniers mois au profit des Verts lors des européennes, puis de l’extrême droite lors de scrutins régionaux dans l’ex-RDA. Elle est au plus bas dans les sondages de popularité.