Rarement les Colombiens n’avaient été si nombreux à descendre dans les rues. Grévistes, syndicats, étudiants, indigènes, organisations de défense de l’environnement…
Ils étaient des centaines de milliers à dénoncer, jeudi 21 novembre, les politiques du gouvernement de droite d’Ivan Duque. La journée, globalement pacifique, s’est achevée par des incidents violents et des concerts de casseroles, du jamais-vu en Colombie.
« La Colombie a gagné en cette journée historique de mobilisation citoyenne », a estimé dans un communiqué le Comité national de grève, regroupant les organisateurs. Ils estiment que plus d’un million de personnes avaient défilé dans le pays.
La ministre de l’Intérieur, Nancy Patricia Gutierrez, a pour sa part évoqué le chiffre de près de 207—000 manifestants, ajoutant qu' »en termes généraux, les participants ont marché de manière pacifique », mais dénonçant « quelques vandales qui veulent altérer l’ordre public ». Au moins 42 civils et 37 policiers ont été blessés au cours d’affrontements, et 36 personnes arrêtées dans tout le pays, selon le bilan des autorités.