Liliane Segre, une rescapée italienne de l’Holocauste de 89 ans, qui a été au coeur d’une récente polémique impliquant le chef des souverainistes Matteo Salvini, s’est dite « prête » vendredi à prendre la tête d’une commission parlementaire contre la haine et l’intolérance.
« Je suis épuisée. J’ai été trop mise en exergue, il y a eu trop de haine, trop de polémiques, trop de popularité. A mon âge, je me retrouve à mener une existence comme je ne l’aurais jamais imaginé », a confié cette sénatrice à vie, au quotidien Corriere della Sera.
En dépit de sa fatigue, Mme Segre, qui a survécu au camp de concentration d’Auschwitz, a souligné qu’elle « n’est pas du genre à laisser tomber » une cause. « Si on me propose la présidence (de la commission), je suis dans l’idée de dire oui parce que je crois en ce projet », a souligné la parlementaire, nommée par le président Sergio Mattarella début 2018 et qui était jusqu’à récemment peu connue en Italie.