Des manifestants ont défié vendredi le couvre-feu imposé à Bogota, protestant à coups de casseroles devant le domicile du président colombien Ivan Duque, cible la veille d’une mobilisation massive suivie de violences.
Une cinquantaine de personnes chantaient l’hymne national devant la résidence du chef de l’Etat dans le nord de la capitale, en s’accompagnant d’un « cacerolazo », a constaté l’AFP.
Ces manifestants se sont dispersés dans le calme, une heure après le début du couvre-feu à 21H00 locales (02H00 GMT samedi), tandis qu’aileurs dans la ville, des habitants faisaient aussi depuis chez eux résonner casseroles et marmites.
Environ 300 personnes ont aussi protesté sur la principale autoroute traversant Bogota, qui n’avait pas connu de couvre-feu total depuis des manifestations en 1977.
Plus tôt dans la soirée, le président de droite avait appelé à un dialogue national.
« A partir de la semaine prochaine, je lancerai une conversation nationale, qui renforcera l’actuel agenda de politique sociale, en travaillant ainsi de manière unie avec une vision à moyen et long terme, qui nous permettra de combler les écarts sociaux », a-t-il affirmé, précisant que ce dialogue se tiendrait « dans les régions avec tous les secteurs ».