Le parquet d’Anvers a ouvert samedi une enquête pour incitation à la haine et/ou négationnisme après la visite d’un groupe d’extrême droite au fort de Breendonk, ancienne prison politique nazie devenue lieu de mémoire située dans le nord de la Belgique.
« Cet été, un groupe d’extrémistes de droite aurait visité le fort de Breendonk et un membre du groupe aurait salué Hitler », rapporte le département de Malines du parquet d’Anvers dans un communiqué.
L’enquête fait suite à une plainte reçue par la police et à un article paru dans le quotidien belge néerlandophone De Morgen.
Le journal a publié la photo d’un homme, identifié comme un membre de la section flamande du groupe d’extrême droite Right Wing Resistance, faisant le salut nazi lors d’une visite en août au fort de Breendonk, exploité comme un camp de concentration par le régime nazi pendant la Deuxième Guerre Mondiale, et devenu un mémorial après guerre.
« C’est une gifle au visage des victimes et de leurs proches. La moitié des personnes déportées ici n’ont pas survécu à la guerre, » a réagi le conservateur du Fort, Dimitri Roden, dont les propos sont cités par les médias locaux.