Pendant trois semaines, les forces aériennes françaises ont mené l’exercice Volfa destiné à entraîner leurs pilotes à gagner la supériorité aérienne face à un adversaire puissant dans un temps donné.
Tandis que l’Armée de l’air mène l’exercice Volfa censé préparer le combat qui opposera la France à un État de même puissance, le patron des forces aériennes françaises, le général Matthieu Pélissier, a expliqué de quoi son pays aurait besoin dans l’éventualité d’un tel conflit.
Selon l’officier contacté par France Info, face à un adversaire capable d’engager des moyens aériens équivalents, l’Armée de l’air française devra être en mesure d’entrer en territoire ennemi:
«Des chasseurs pour le combat aérien, pour la reconnaissance ou l’attaque au sol, des drones, des avions de transport pour larguer des parachutistes, des hélicoptères pour déposer des commandos. Il faudra être capable de mener des opérations combinées», a fait savoir M.Pélissier.
L’exercice aérien Volfa, qui s’est déroulé du 3 au 22 novembre, a réuni jusqu’à 50 appareils français, italiens, espagnols et portugais. Pour coordonner ces trois semaines de manœuvres, un système de radars au sol, des liaisons spécialisées et une suite logicielle baptisée Jeannette ont été employés.
Dans le scénario de l’exercice, les adversaires ont piloté des avions russes Sukhoi Su-27 et Yakovlev Yak-130. La majorité des combats se sont déroulés dans la zone TSA 43 au-dessus du Massif central.D’après le capitaine Alexis de l’escadrille Normandie-Niemen cité par France Info, Volfa avait pour objectif de préparer l’Armée de l’air au «jour 1 d’un conflit à haute intensité».
«Il faut gagner la supériorité aérienne dans un temps donné et l’exercice nous entraîne à ça. On fait des erreurs lors de la préparation de la mission, lors de son exécution, et lors du débriefing. Et on ne les refait pas le lendemain», raconte le pilote.