Plusieurs centaines de Chypriotes grecs et turcs ont défilé vendredi à Nicosie pour réclamer la réunification avant une
rencontre la semaine prochaine entre les deux dirigeants de l’île méditerranéenne divisée.
Le président chypriote-grec Nicos Anastasiades et le dirigeant chypriote-turc Mustafa Akinci doivent se rencontrer lundi à Berlin aux côtés du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres pour discuter de la
réunification de Chypre.
« Nous sommes ici pour presser nos deux dirigeants de chercher un moyen créatif de relancer les négociations », a déclaré à l’AFP l’un des organisateurs de la manifestation, Christos Tombazos.
Quelque 80 organisations des deux côtés de Chypre ont participé à la marche, disant délivrer une lettre aux dirigeants dans laquelle elles soulignent que la rencontre prévue à Berlin « est une opportunité cruciale pour relancer le processus de réunification« . »Nous appelons les deux dirigeants à faire de Chypre la patrie commune de tous ses enfants et à rester attachés à la vision d’une île de Chypre à nouveau réunie« , ont-elles écrit. »Chypre est trop petite pour être divisée, mais assez grande pour tous nous accueillir ».
Chypre est divisée depuis 1974, date à laquelle la Turquie a envahi le tiers nord de l’île, affirmant qu’elle voulait protéger la minorité chypriote-turque à la suite d’un coup d’Etat visant à rattacher l’île à la Grèce.
La République de Chypre, membre de l’Union européenne depuis 2004, contrôle les deux tiers sud de l’île.
L’autoproclamée République turque de Chypre-Nord (RTCN) est uniquement reconnue par la Turquie qui y maintient encore 30.000 à 40.000 soldats.
En 2003, des points de passage ont ouvert le long de la « ligne verte »,
surveillée par une mission des Nations unies (Unficyp), et qui divisait
jusque-là hermétiquement l’île en deux.