Des amendements au projet de loi de budget sur la Défense pour 2020 mis au point par le Congrès des États-Unis visent à empêcher la finalisation du projet de gazoduc russe Nord Stream 2 et prévoient des sanctions contre les entreprises qui y participent.
Le projet de loi sur la politique de Défense du Congrès sera un outil pour arrêter le projet Nord Stream 2 qui est destiné à livrer du gaz naturel russe à l’Europe via un nouveau pipeline reliant la Russie à l’Allemagne, rapporte Defense News.
Des sanctions à l’encontre des entreprises impliquées dans le gazoduc Nord Stream 2 ont été ajoutées au projet de loi sur la Défense nationale de 2020, a déclaré le président du comité des relations extérieures du Sénat, Jim Risch, à Defense News, en marge du Forum sur la sécurité internationale d’Halifax.
«La raison de cette initiative est que cette fenêtre se ferme. Une grande partie du Nord Stream est déjà terminée», a signalé le sénateur.
Selon lui, les sanctions persuaderont les entreprises impliquées dans la construction d’arrêter les travaux sur le projet.
«Je pense que si ces sanctions passent, les entreprises fermeront leurs portes et les Russes devront chercher un autre moyen de le faire, s’ils peuvent le faire», a détaillé Jim Risch.
Le texte de la disposition sur les sanctions n’a pas été rendu public, mais le sénateur a fait savoir qu’il ressemblait à la loi intitulée Protéger la sécurité énergétique de l’Europe adoptée en juillet à l’encontre des sociétés exploitant des navires posant des tuyaux des gazoducs Nord Stream 2 et Turkish Stream.
Le projet de gazoduc Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites d’une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an reliant le littoral russe à l’Allemagne via la mer Baltique. Il a été mis au point par la société russe Gazprom, en coopération avec les entreprises européennes Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall.La mise en exploitation du gazoduc est programmée pour la fin de 2019.
Le 30 octobre, le Danemark a donné son feu vert à la pose du gazoduc Nord Stream 2 sur son plateau continental en mer Baltique. Ce pays scandinave était le dernier dont l’autorisation était requise pour poursuivre les travaux.