L’un des accusés dans l’affaire des naturalisations frauduleuses au Maroc a avoué avoir remis une somme de 7.500 dollars à l’un des suspects de ce même dossier pour se faire délivrer la nationalité marocaine, un passeport et une carte d’identité, relatent des médias régionaux.
J.T., un Israélien d’origine palestinienne parmi 26 accusés actuellement en détention préventive, a avoué avoir remis 7.500 dollars à Ali M., un autre accusé dans cette affaire, afin d’obtenir la nationalité marocaine, un passeport et une carte d’identité, rapporte le journal Al Ahdath Al Maghrebia.
À une question du représentant du ministère public lui demandant de lui expliquer comment il avait pu obtenir les documents d’identité d’un pays avec lequel il n’a aucun lien, J.T. a répondu que son «contact» lui avait montré les photocopies de passeports marocains que des juifs avaient pu obtenir.
Après avoir reconnu les faits qui lui sont reprochés, à savoir la falsification de documents officiels et de la corruption, il a reconnu n’avoir jamais mis les pieds dans un tribunal, un bureau d’état civil ou une quelconque administration pour déposer un dossier de demande de naturalisation. La seule administration dans laquelle il s’est rendu, c’est un commissariat de police pour retirer sa carte nationale et son passeport.Le 10 octobre s’est ouvert à la cour d’appel de Casablanca le procès des Israéliens suspectés d’avoir obtenu leurs papiers marocains par une voie illégale. Ce réseau avait été démantelé par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) en mars 2019.
Les suspects avaient obtenu leurs cartes d’identité à l’aide d’un réseau de trafic de passeports opérant au profit de citoyens d’Israël «n’ayant pas d’origines marocaines». Ceci en contrepartie de sommes d’argent allant de 5.000 à 7.000 dollars américains (de 4.400 à 6.200 euros).