Emmanuel Macron a effectué davantage de vols internationaux que François Hollande et a aussi coûté plus cher aux contribuables, selon les informations que le ministère des Armées a transmises à la députée LREM Aude Bono-Vandorme. Pour le gouvernement Philippe, la tendance s’inverse, indique le site Capital.fr.
La députée LREM Aude Bono-Vandorme a souhaité savoir combien ont coûté les déplacements en avion d’Emmanuel Macron et du gouvernement. Le ministère des Armées, qui met à leur disposition la flotte gouvernementale ET 60, a fourni les chiffres auxquels le site Capital.fr a eu accès. En 2018, le Président aurait effectué 77 vols, pour un coût total de près de huit millions d’euros. En cause, ses nombreux déplacements outre-mer et une plus grande utilisation de l’avion présidentiel A330.
Acquis à la demande de Nicolas Sarkozy en 2010, l’Airbus A330 surnommé «Air Sarko One», est l’avion le plus performant de la flotte gouvernementale, mais aussi le plus coûteux: 21.000 euros de l’heure, selon les calculs de la députée de l’Aisne. L’année dernière, il a été emprunté 11 fois par Emmanuel Macron pour des vols à très longue distance, cumulant un total de 213 heures, soit 67 heures par mois. En 2015, François Hollande ne s’était déplacé que durant 87 heures à bord de celui-ci, précise Capital.fr. Le coût horaire d’un Falcon, autre appareil de l’escadron ET 60 privilégié pour les courts déplacements, varie entre 4.000 et 5.000 euros.
Le ministère d’Édouard Philippe a moins utilisé l’avion (201 heures) que celui de Manuel Valls (305 heures), et a donc été moins dispendieux. Les services du Premier ministre ont dépensé 2,5 millions d’euros pour l’utilisation de la flotte ET 60, soit 300.000 euros de moins. Les autres ministères ont également été plus économes concernant leurs déplacements aériens: 1,8 million d’euros, soit 36% de moins qu’en 2015.
Capital.fr note cependant que le ministère de la Santé a dépensé 131.000 euros l’année dernière contre 15.000 trois ans plus tôt, soit huit fois plus. Parmi les montants réclamés pour l’utilisation de l’ET 60, c’est le ministère de la Transition écologique et solidaire qui doit la plus petite somme, avec un peu plus de 1.500 euros. Pourtant, le coût total des déplacements en avion de l’exécutif, l’Élysée compris, a augmenté de 2,5% par rapport à 2015, pour atteindre 12,2 millions d’euros en 2018.