Le « Boeing 737 MAX » est un modèle à éviter selon le Canada

Suite à deux crashs de Boeing 737 MAX, les avions de ce modèle ont été mis en cause en raison de problèmes avec le système anti-décrochage MCAS. Le constructeur américain en élabore une nouvelle version mais un ingénieur de l’organisme canadien de réglementation de la sécurité aérienne a alerté sur ses dangers et proposé de le supprimer.

Boeing a été soumis à un examen minutieux à la suite de deux crashs du modèle 737 MAX: celui d’Ethiopian Airlines en mars et la catastrophe de Lion Air en Indonésie en 2018. Ces accidents ont entraîné la suspension totale des vols de cet appareil. Le constructeur américain travaille sur une nouvelle version de son système anti-décrochage MCAS pour y remédier et relancer sa flotte de 737 MAX.

Pourtant, un ingénieur principal de l’organisme canadien de réglementation de la sécurité aérienne a déclaré faire peu confiance au correctif proposé par Boeing pour le logiciel de contrôle de vol du 737 MAX, évoquant de «nouveaux problèmes apparaissant constamment» avec la mise à niveau proposée, relate le quotidien The Seattle Times.

Selon le média, dans un courriel envoyé à des collaborateurs américains, européens et brésiliens, il a recommandé de supprimer le système automatique MCAS, qui doit empêcher l’avion de partir en piqué, avant que l’avion ne soit autorisé à voler de nouveau. Le haut responsable estime que ce système introduit des risques catastrophiques qui n’existaient pas auparavant.

Boeing affirme avoir mis au point des modifications substantielles au MCAS qui, selon lui, empêcheront de nouveaux accidents de se produire. En outre, le constructeur a déclaré qu’il comptait obtenir l’autorisation de la Federal Aviation Administration (FAA), l’agence gouvernementale américaine chargée des contrôles concernant l’aviation civile, d’ici la fin de l’année. Pourtant, le message de l’ingénieur canadien met en doute la possibilité que le processus d’approbation réglementaire soit bientôt terminé.

Auparavant, un ancien ingénieur au contrôle de la qualité du constructeur américain avait déclaré que les passagers de certains Boeing 787 Dreamliner risquaient d’être privés d’oxygène en cas de décompression soudaine, car les masques à oxygène ne seraient pas alimentés.