Commentant les recommandations du Comité de révision de la conformité (CRC) de l’Agence mondiale antidopage (AMA) de bannir les sportifs russes des compétitions sportives internationales pour quatre ans, le Kremlin a appelé à ne pas faire de déclarations hâtives et à attendre la décision finale du comité exécutif de l’AMA.
Avant que le comité exécutif de l’AMA ne prononce sa décision le 9 décembre, il est «impossible et prématuré d’évaluer» les recommandations du comité de révision de la conformité de l’AMA concernant la possible exclusion de la Russie des prochains Jeux olympiques, estime le porte-parole du Kremlin.
Qualifiant ces recommandations de «très tristes» et «préoccupantes», Dmitri Peskov a ainsi appelé à «garder la tête froide».
«Les autorités sportives russes ont été, sont et seront complètement ouvertes à coopérer avec la communauté sportive internationale et avec l’AMA», a-t-il souligné.
Un communiqué de l’AMA indique que le comité de révision de la conformité a recommandé au comité exécutif de l’organisation de considérer l’Agence russe antidopage (RUSADA) comme non conforme au code de l’organisation, et d’appliquer un certain nombre de sanctions à l’encontre de la Russie, privant notamment les athlètes russes de la possibilité de participer à des compétitions internationales sous les couleurs de leur pays pendant quatre ans. Le comité a justifié ces mesures par le fait que les informations présentées par Moscou n’étaient ni «complètes» ni «totalement authentiques».
L’interdiction concernera également les tournois internationaux organisés entièrement ou pour partie en Russie. Toutefois, elle ne concernera pas l’Euro 2020, dont quatre rencontres sont prévues à Saint-Pétersbourg, a précisé un représentant de l’AMA, expliquant que l’Euro 2020 «n’était pas un évènement multisports».
Pour rappel, plus tôt en 2018 le comité exécutif de l’AMA de l’organisation avait soutenu par une majorité des voix la réintégration du RUSADA. Il avait toutefois prévenu que celle-ci serait à nouveau suspendue si les délais de demande d’accès aux données du laboratoire moscovite n’étaient pas respectés.