L’exclusion recommandée de la Russie des compétitions sportives internationales suite aux scandales de dopage est politique, a indiqué la porte-parole de la diplomatie russe en répondant à une question lors d’un point de presse tenu ce 28 novembre. Pour Mme Zakharova, il s’agit d’une manière d’écarter un concurrent.
Les recommandations du Comité de révision de la conformité (CRC) de l’Agence mondiale antidopage (AMA) de bannir les sportifs russes des compétitions sportives internationales pendant quatre ans sont de nature politique, a dit Maria Zakharova le 28 novembre, lors d’un point-presse.
«Il s’agit d’une politisation de cette question qui est inadmissible. Depuis des années, nous voyons une alliance, un lobby qui souhaite en effet saisir non seulement tous les faits, mais aussi tous les prétextes […] pour exclure la Russie du véritable espace sportif mondial», a-t-elle annoncé.
Mme Zakharova a également évoqué l’alliance qui existe entre ce lobby et le secteur de l’information.
Pour la porte-parole du ministère, plusieurs autres pays font aussi face aux problèmes de dopage, mais c’est la Russie seule qui se trouve au centre de l’attention.
«Les faits témoignant de l’existence de ces problèmes [dans d’autres pays, ndlr] mais aussi les faits prouvant le manque de désir ou de capacité d’en discuter […] sont abondants», a tenu à préciser la porte-parole. Et d’ajouter:
«Il y une lutte sans règles, probablement même une guerre.»
Le 25 novembre, le Comité de révision de la conformité a recommandé dans un communiqué au Comité exécutif de l’organisation de considérer l’Agence russe antidopage (RUSADA) comme non conforme au code de l’organisation et d’appliquer un certain nombre de sanctions à l’encontre de la Russie, privant notamment ses athlètes de la possibilité de participer à des compétitions internationales pendant quatre ans. Le comité a justifié ces mesures par le fait que les informations présentées par Moscou n’étaient ni «complètes» ni «totalement authentiques».
Commentant les recommandations en question le 27 novembre, le Kremlin a appelé à ne pas faire de déclarations hâtives et à attendre la décision finale du comité exécutif de l’AMA, laquelle sera prise le 9 décembre à Paris.