En visite à Madrid, Nicolas Sarkozy a évoqué les défis auxquels l’Occident fait face actuellement. Le changement de l’«axe du monde» vers l’est est l’un d’entre eux, a-t-il souligné lors de sa discussion avec l’ancien Premier ministre espagnol José Maria Aznar le 26 novembre.
L’avenir de l’Europe: tel était le sujet abordé lors d’une conférence conjointe de Nicolas Sarkozy avec l’ex-Premier ministre espagnol José Maria Aznar le 26 novembre à l’université de Francisco de Vitoria, à Madrid.
«Si vous croyez que le problème n’est que le problème de partis traditionnels alors vous passez à côté de la grande question qui est une forme de décadence de l’Occident, de décadence de l’Europe», a déclaré Sarkozy. Et d’ajouter:
«L’axe du monde a été pendant cinq siècles un axe plein ouest et aujourd’hui l’axe du monde a bougé plein est.»
Sarkozy a souligné que des sept milliards d’habitants de la planète, l’Asie en contenait quatre. Selon lui, l’Europe n’est plus l’axe du monde à cause notamment de la démographie.
Il s’est également prononcé sur l’arrivée au pouvoir de Donald Trump et sur son rôle dans la situation européenne actuelle. Pour lui, le Président états-unien n’est pas la cause de la décadence, mais en est son symptôme.L’Europe doit sortir de son immobilité dans un monde en mutation, a lancé l’ancien Président français, ajoutant que les Européens devaient savoir où ils se dirigeaient et avaient besoin d’un rêve. La vieille civilisation européenne a encore de l’ambition. Elle ne veut pas mourir, a conclu Sarkozy.