Les ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole estiment que l’«âge d’or» du pétrole de schiste aux États-Unis est terminé, selon l’agence Bloomberg.
Les ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) sont convaincus que la production de pétrole de schiste aux États-Unis ralentira l’an prochain, rapporte l’agence Bloomberg en se référant à des sources au sein de l’organisation.
Bloomberg signale que leur point de vue est partagé par les négociants en pétrole et des analystes. Ainsi les experts de Vitol Group, le plus grand négociant en pétrole indépendant au monde, s’attendent à ce que la production américaine augmente de 700.000 barils par jour entre décembre 2019 et décembre 2020, contre une croissance de 1,1 million de barils par jour de fin 2018 à fin 2019.
L’agence indique cependant qu’un ralentissement de la croissance ne signifie pas la fin de cette croissance. Alors que les sociétés indépendantes à l’origine de l’expansion du schiste en Amérique annoncent d’importantes réductions de leurs dépenses, des géants comme Exxon Mobil Corp. et Royal Dutch Shell Plc, vont probablement continuer à investir, augmentant leur production au Texas, au Nouveau-Mexique et ailleurs.Le problème le plus grave pour l’OPEP n’est peut-être pas le schiste américain, mais d’autres productions en croissance ailleurs. Les productions brésilienne et norvégienne sont en augmentation et continueront à progresser en 2020.
Les membres de l’OPEP et certains autres producteurs (OPEP+) ont convenu en décembre 2018 une réduction de leur production de pétrole brut de 1,2 million de barils par jour à compter de janvier 2019 par rapport au niveau de production d’octobre 2018 pour une période initiale de six mois. L’accord a été reconduit et les producteurs de l’OPEP+ se sont engagés dans une Déclaration de coopération à poursuivre conjointement leur action pour équilibrer les marchés pétroliers.
Une nouvelle reconduction de l’accord de l’OPEP+ est envisagée les 5 et 6 décembre.