Le Kremlin a déclaré que les différends qui ont surgi à l’intérieur de l’Otan, et qui ont engagé un véritable bras de fer entre certains de ses membres, relevaient des affaires internes de l’Alliance tant que celle-ci ne mettait pas «en danger la sécurité de la Russie».
Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a évoqué les tensions suscitées au sein de l’Otan par la vive réaction de Donald Trump qui n’a pas du tout apprécié les propos d’Emmanuel Macron sur la «mort cérébrale» de l’Alliance, alors que cette dernière tient un sommet à Londres.
«Ce n’est pas notre affaire. Ça l’est lorsque l’Alliance met en danger la sécurité de la Russie, a indiqué Dmitri Peskov. N’oublions pas que l’Alliance est un produit de l’époque de confrontation, de la guerre froide.»
Soulignant que la Russie n’avait jamais voulu le retour à cette époque, il a constaté qu’une alliance «mise en place et pensée pour une idéologie de confrontation» ne pouvait «évidemment pas véhiculer quelque chose d’autre».
«Dans ce contexte, nous suivons de près ce qui se passe au sein de l’Alliance. Quant à l’atrophie ou non de certaines parties de son corps, cela ne nous regarde pas», a ajouté Dmitri Peskov.
L’Otan se réunit en sommet les 3 et 4 décembre à Londres.
Donald Trump a d’ores et déjà réagi aux critiques d’Emmanuel Macron.
Il a affirmé que c’était «très insultant» lors d’un point de presse où il était accompagné du secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avant le début du sommet du 70e anniversaire de l’Alliance.
C’est un jugement «très, très méchant à l’adresse de 28 pays», a-t-il lancé.
Il s’est en outre dit «très surpris» par la déclaration d’Emmanuel Macron qu’il a jugée «très dangereuse» pour Paris.
«Personne n’a plus besoin de l’Otan que la France», a ainsi affirmé Donald Trump.
Selon une source à la Maison Blanche, il devrait rencontrer séparément Emmanuel Macron.
Dans une déclaration récente, le Président français avait affirmé que l’Otan se trouvait en état de «mort cérébrale», après l’offensive lancée par la Turquie dans le nord-est de la Syrie sans consulter ses alliés, mais avec l’aval du Président des États-Unis.