En contournant les sanctions occidentale et la positions indécisive de l’Ukraine, la Russie bel et bien, envoie ses regards « gazeux » vers les pays de l’Extrême-Orient.
L’écran des données de la station de distribution et de compression de gaz, installée dans la ville de Heihe (province du Heilongjiang, nord-est du pays), a été allumé, indiquant les variations de paramètres du passage de gaz. La station est le premier arrêt après l’entrée en Chine du gaz naturel russe.
Le gazoduc approvisionnera la Chine en gaz naturel russe, à un niveau qui devrait atteindre cinq milliards de mètres cubes en 2020 et passer à 38 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an à partir de 2024, en vertu d’un contrat de 30 ans signé en mai 2014 entre la China National Petroleum Corp (CNPC) et le géant gazier russe Gazprom pour une valeur de 400 milliards de dollars.
Le gazoduc transfrontalier a une section de 3.000 km en Russie et une section de 5.111 km en Chine.
Shao Hua, directeur général de la société Heihe City Natural Gas Development Co., Ltd. du China Gas, a indiqué que la ville frontalière de Heihe était encore très tributaire du charbon pour le chauffage. Selon lui, avec la mise en opération du gazoduc Chine-Russie, la ville a maintenant l’accès à un approvisionnement stable en énergie propre.
A Heihe, 30.000 foyers sont passés au gaz naturel pour le chauffage. Il faudra un an pour réaliser la couverture complète du réseau de gaz dans la ville, a indiqué l’entreprise.
La consommation de gaz naturel en Chine a atteint 280,3 milliards de mètres cubes en 2018. La demande chinoise en gaz naturel continuera d’augmenter jusque vers 2040, dépassant la production nationale d’environ 43 %, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie.
La Chine vise à faire passer la part du gaz naturel dans le mix énergétique du pays à 10 % d’ici 2020 et à 15% d’ici 2030, selon la Commission nationale du développement et de la réforme.