« Ça se passe dans le calme, de toute façon les exilés savent très bien comment ça se passe et qu’ils ne peuvent rien faire (…) la majorité reviendra dans deux jours comme d’habitude. Ils prendront une douche, dormiront une nuit ou deux ailleurs et reviendront », a commenté Jean-Claude Lenoir, l’association Salam.
L’opération de démantèlement a commencé dès 7H30, de nombreux CRS et gendarmes mobiles bouclant cette zone composée essentiellement d’un petit bois et de terrains vagues, à quelques centaines de mètres de l’ancienne « Jungle » de Calais. Les journalistes n’étaient pas autorisés à s’approcher et restaient bloqués à environ un kilomètre.
Selon Jean-Claude Lenoir qui se trouve sur place, une quinzaine de bus avaient été affrétés par les autorités et huit étaient déjà partis vers 10H00. Le préfet du Pas-de-Calais se trouvait sur les lieux. La préfecture n’a pas souhaité communiquer avant la fin de l’opération.
Avant le démantèlement, « entre 300 et 500 exilés », essentiellement des hommes originaires du Soudan, d’Éthiopie, d’Érythrée, d’Afghanistan ou encore d’Iran, y étaient installés dans des tentes, a précisé Jean-Claude Lenoir. Un avis d’expulsion avait été affiché autour du 20 novembre dans le secteur.