Des menaces « inacceptables ». Bruno Le Maire n’a pas mâché ses mots ce mardi matin à propos des États-Unis qui souhaitent imposer des droits de douane additionnels sur plusieurs produits français en réponse à l’instauration en France d’une taxe sur les géants américains du numérique.
« Ce n’est pas à la hauteur d’un allié et ce n’est pas le comportement qu’on attend des États-Unis d’Amérique vis-à-vis de l’un de ses principaux alliés, la France, et de manière plus générale l’Europe », a déclaré ministre français des Finances sur Radio Classique.
Bruno Le Maire a ajouté que l’Union européenne serait « prête à riposter » dans le cas où les sanctions américaines seraient effectivement mises en place.
La France « n’a pas à reculer » sur la mise en place d’une taxe visant les géants de l’internet, a également insisté mardi la secrétaire d’État à l’Économie Agnès Pannier-Runacher, alors que les États-Unis menacent en représailles de surtaxer certains produits français à 100 %.
« Il est très clair que nous n’avons pas à reculer par rapport à un sujet qui économiquement fait du sens, et qui est de justice fiscale […] on doit être pugnace sur ce sujet », a indiqué Agnès Pannier-Runacher sur Sud Radio, rappelant que cette taxe « n’est pas dirigée contre les plateformes numériques américaines » mais s’applique également aux plateformes françaises.
L’annonce américaine « ouvre une période de 30 jours de consultations. Ce que nous espérons, c’est qu’il y ait encore la place pour discuter, consulter et que la messe n’est pas dite », a déclaré Cédric O, le secrétaire d’Etat français chargé du numérique.