Colombie : plusieurs milliers de manifestants contre le gouvernement d’Ivan Duque

Plusieurs milliers de personnes manifestaient de nouveau mercredi en Colombie dans le calme, au quatorzième jour de la mobilisation pour une inflexion de la politique du président de droite Ivan Duque, mais l’affluence était moindre que lors des premières marches.

Les leaders du mouvement entendent maintenir la pression qu’ils exercent sur le gouvernement de M. Duque, en poste depuis 16 mois, à travers cette troisième journée de manifestation en deux semaines.

Pour la première journée, le 21 novembre, une mobilisation d’envergure nationale et des grèves très suivies avaient paralysé la Colombie.

Le mouvement, inhabituel dans ce pays sud-américain, réclame notamment le retrait d’un projet de réforme fiscale, le respect de l’accord de paix avec l’ex-guérilla des Farc de 2016, un changement de la politique libérale de M. Duque, plus de moyens pour le secteur éducatif, mais aussi que soit mis fin aux assassinats de militants communautaires.

Les manifestants exigent également le démantèlement de l’Escadron mobile anti-troubles (Esmad), une police anti-émeute répressive. L’Esmad concentre la colère des manifestants, indignés par la mort le 25 novembre de Dilan Cruz, 18 ans, mortellement blessé à la tête par un sachet de billes de plomb tiré par un agent de cette force spéciale.

Dans les rues de Bogota, plusieurs rassemblements avaient lieu mercredi dans le calme. Si les manifestants étaient peu nombreux dans la matinée, les cortèges se sont peu à peu étoffés au fil de la journée.

Avocats, syndicalistes, étudiants, indigènes ou instituteurs, ils étaient plusieurs milliers en début d’après-midi à occuper la place Bolivar, coeur historique de la capitale, proche de la présidence.