L’Iran s’oppose au déploiement de troupes japonaises au Moyen-Orient

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araqtchi, qui s’est rendu à Tokyo en tant qu’envoyé spécial du président iranien, a dit opposé Téhéran au projet du Japon de déployer des forces d’autodéfense au Moyen-Orient afin d’assurer, selon les autorités nippones, la sécurité à la navigation des navires de commerce.

« L’Iran attend la décision finale du Japon. Pour Téhéran la présence de troupes étrangères dans la région contribuera  jamais à la stabilité, ni à la sécurité et ni à la paix », a déclaré Abbas Araqtchi, à l’occasion d’une interview avec la chaîne publique japonaise de diffusion NHK, diffusé ce mercredi 4 décembre.

Le diplomate a indiqué que lors de sa rencontre avec le Premier ministre japonais, Abe Shinzo, il avait réitéré sur la position de l’Iran.

L’envoyé spécial et le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araqtchi , a présenté une lettre du Président Hassan Rohani au Premier ministre japonais lors d’une rencontre mardi avec Abe Shinzo à Tokyo.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, qui est à Tokyo, a rencontré le mardi 3 décembre, de hautes autorités japonaises pour discuter des derniers développements régionaux et mondiaux, selon le Service de la presse du gouvernement.

Le Plan global d’action commun sur le nucléaire de 2015 (PGAC) et le message écrit du Président Hassan Rohani à l’dresse du Premier ministre japonais, Abe Shinzo, était au cœur de cette visite du diplomate iranien à Tokyo.

Au cours de sa visite au Japon, le vice-ministre des Affaires étrangères, évoquant le plan de la Paix d’Hormuz, présenté par Hassan Rohani à l’Assemblée générale des Nations unies, a déclaré: « Afin de maintenir la sécurité, la paix et la stabilité dans le golfe Persique et le détroit d’Ormuz, l’Iran invite tous les pays qui se sentent touchés par les développements dans le golfe Persique et le détroit d’Hormuz  à rejoindre la « Coalition pour l’espoir » et à l’initiative de la « Paix d’Hormuz ».

S’agissant de l’accord sur le nucléaire de 2015 (PGAC) le vice ministre iranien des A.E. a rappelé  toujours lors de sa rencontre avec Abe Shinzo que l’Iran reviendrait à ses engagements une fois les sanctions levées.

S’agissant toujours des évolutions régionales et l’initiative de Paix d’Hormuz du Président Rohani, Abbas Araqtchi revient sur la visite du Premier ministre japonais en Iran, et le qualifié de « tournant » dans les relations Téhéran-Tokyo.

«Vu le rôle unique du Japon, nous sommes prêts à coopérer davantage avec Tokyo et à continuer nos consultations avec les autorités nipponnes », a-t-il poursuivi.

« La politique américaine est à l’origine même de l’escalade des tensions au Moyen-Orient », a-t-il déclaré toujours dans son entretien avec la télévision japonaise.

Il a critiqué les Etats-Unis pour avoir exercé une pression maximale sur l’Iran et s’être unilatéralement retirés de l’accord multilatéral nucléaire.

« Notre objectif n’est pas de quitter le Plan global d’action commun sur le nucléaire de 2015 (PGAC), mais après un an de patience (après unilatéral des USA de l’Accord multilatéral) et face à l’absence d’engagements concrets des pays européens, nous avons décidé de répliquer et de réduire nos engagements (au titre des articles) et, si les sanctions sont levées et cet accord nous donne des résultats escomptés nous respecterons nos engagements », avait déclaré mardi le Vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires politiques et l’envoyé spécial du Président Hassan Rohani au Japon, Seyyed Abbas Araqtchi.

Selon le rapport de l’IRNA depuis l’ambassade d’Iran au Japon, lors d’une rencontre avec le Ministre japonais des Affaires étrangères, Toshimitsu Motegi , à Tokyo mardi 3 décembre, Abbas Araqtchi a transmis les salutations du ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif et précisé : « Le Moyen-Orient est dans un état critique et la coopération est plus nécessaire que jamais pour réduire les tensions ».

« Nous sommes préoccupés par la situation au Moyen-Orient et nous devons réduire les tensions par des efforts diplomatiques », a déclaré le très haut diplomate japonais toujours lors de sa rencontre avec l’envoyé spécial iranien.

Le diplomate iranien s’est rendu à Pékin et à Tokyo pour des entretiens avec des autorités chinoises et japonaises avant la réunion de la commission mixte du PGAC prévue pour le 6 décembre au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères à Vienne.