Le patron d’une société de nettoyage, avec qui le ministère des Armées a collaboré, s’est avéré être fiché S pour islamisme radical et ce, quelques jours après l’attaque à la préfecture de police de Paris début octobre dernier.
Le ministère français des Armées a recruté une société d’entretien dont le patron s’est avéré être fiché S pour islamisme radical, quelques jours après la tuerie à la préfecture de police de Paris qui a eu lieu le 3 octobre dernier, rapporte Le Canard enchaîné.
Selon l’hebdomadaire, c’est la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) qui a fait cette découverte.
«À quoi bon s’embêter à répertorier et à surveiller les radicalisés, pour notamment s’assurer qu’ils n’ont pas accès à des informations sensibles, si les autres administrations se foutent de notre travail?», s’indigne un agent du contre-espionnage français au média.
D’après le Canard, la société d’entretien qui appartient à ce fiché S était chargée du «nettoyage périodique des locaux et de la vitrerie» d’une caserne du XIIIe arrondissement de Paris qui se trouve près d’un lycée.
L’hebdomadaire indique que la prestation était rémunérée près de 73.000 euros, hors taxes. La caserne Lourcine comprend près de 208 chambres, abrite des «cadres célibataires» de l’armée, de passage dans la capitale.Pour l’instant, le ministère des Armées ne s’est pas exprimé sur cette information. Pourtant, un haut placé du ministère a reconnu auprès du Canard enchaîné un «trou dans la raquette».
Une attaque au couteau s’est produite jeudi 3 octobre à la préfecture de police de Paris. Cette tuerie a fait quatre morts, dont trois policiers et un agent administratif, ainsi qu’un blessé grave. La police a réussi à abattre le tueur qui travaillait à la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP).
Après avoir découvert certains signes de radicalisation au domicile de l’auteur de l’attaque qui s’était converti à l’islam, les enquêteurs estiment qu’il s’agit d’une attaque djihadiste. L’affaire a été soumise au parquet national antiterroriste.