Les renseignements français ont perdus plusieurs comptes infiltrés par les cyberdjihadistes

La cyberattaque d’ampleur mondiale menée contre la propagande en ligne des militants de Daech* aurait eu des conséquences imprévues. Selon Europe 1, outre le fait que le renseignement français ait perdu plusieurs comptes infiltrés, les cyberdjihadistes en ont même profité pour se réfugier sur d’autres plateformes.

Après une opération menée conjointement par Europol et une trentaine de pays contre des sites de propagande de Daech*, en novembre dernier, le renseignement français a perdu plusieurs comptes infiltrés, rapporte Europe 1.

Selon la radio, la cyberattaque a fait disparaître des dizaines de groupes pro-Daech* et des milliers de comptes qui y étaient connectés, y compris des profils infiltrés de longue date. Ainsi, l’un d’entre eux avait par exemple été créé en 2016 et était géré directement par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Les services avaient tout de même été alertés et avaient pris leurs dispositions, indiquent à Europe 1 deux sources proches de l’opération.

«Un rouleau compresseur, une action digne d’un éléphant dans un magasin de porcelaine», a commenté un auxiliaire des services de renseignement.

Pourtant, selon le média, l’opération a eu une autre conséquence: les cyberdjihadistes sont en train de se réfugier vers d’autres plateformes, dont Riotchat, Hoop ou encore TamTam.

«Ils ont donné un coup de pied dans la fourmilière, maintenant il y a des fourmis partout», résume une source proche des services.

Néanmoins, selon un observateur cité par Europe1, «l’objectif de l’opération, c’est-à-dire réduire considérablement l’accès du grand public à cette propagande, a été rempli puisqu’il faut maintenant aller chercher sur des plateformes peu connues».

*Organisation terroriste interdite en Russie