Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a exprimé mardi l’espoir que ses homologues azerbaïdjanais et arménien progresseront dans la résolution du conflit du Haut-Karabagh lors de leurs nouvelles discussions.
Les ministres des Affaires étrangères Elmar Mammadyarov et Zohrab Mnatsakanian doivent se rencontrer aujourd’hui à Bratislava, capitale de la Slovaquie, en marge d’un rassemblement annuel de hauts diplomates des États membres de l’OSCE. Comme toujours, ils seront rejoints par les médiateurs russe, américain et français codirigeant le groupe de Minsk de l’OSCE.
Lavrov a discuté des préparatifs de la réunion lors de sa dernière visite en Azerbaïdjan. Il a évoqué les « possibilités de parvenir à un compromis » entre les parties en conflit après des discussions avec le président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliev et Mammadyarov. Il a félicité Bakou pour son ouverture aux « idées avancées par la Russie » concernant le Karabagh.
« Les contacts d’hier et d’aujourd’hui [à Bakou] nous ont permis de mieux comprendre comment aller de l’avant, s’est réjoui M. Lavrov lors d’une conférence de presse conjointe avec Mammadyarov. J’espère qu’il y aura un résultat.« M. Lavrov, qui s’est également rendu à Erevan le mois dernier, a ajouté qu’il espérait que Mammadyarov, Mnatsakanian et les coprésidents du Groupe de Minsk feraient une déclaration commune à la suite de la réunion de Bratislava. »Si cela s’avérait impossible pour une raison quelconque, les trois coprésidents prendraient de toute façon leur position par écrit », a-t-il assuré.
Mammadyarov a déclaré pour sa part qu’il s’attend à l’ouverture de « négociations de fond sérieuses » sur un règlement du Karabagh dans la capitale slovaque. « Nous devons aller de l’avant », a-t-il souligné.
Les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais se sont récemment rencontrés, et ce à New York fin septembre. Mammadyarov s’est ensuite dit déçu. Il s’est plaint de l’accent mis par les médiateurs sur les mesures de confiance plutôt que sur les « négociations de fond » demandées par Bakou.
Le mois dernier, Mnatsakanian a insisté sur le fait que le processus de paix du Karabagh n’était pas dans l’impasse.