Des échauffourées ont éclaté jeudi à Toulouse à la fin de la manifestation contre la réforme des retraites, faisant cinq blessés « légers » dont trois policiers, selon la préfecture, l’Observatoire des pratiques policières signalant pour sa part deux blessés par des tirs de LBD, rapporte LaProvence.
La police a procédé à 22 interpellations au cours des heurts, marqués de dégradations, qui ont démarré peu avant 17h alors que le cortège – fort de 33 000 personnes selon la préfecture, de quelque 100 000 selon la CGT – arrivait à son terme aux abords de la préfecture, gardée par un important dispositif policier.
Rythmées par des slogans anticapitalistes, les échauffourées se sont poursuivies pendant plus de deux heures dans le centre-ville, impliquant, alors que le gros du cortège se dispersait, une « petite fraction » de manifestants selon la préfecture.
Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et d’un canon à eau, a constaté l’AFP.
Selon l’Observatoire toulousain des Pratiques Policières (OPP), deux hommes, dont un observateur, ont été blessés par des tirs de lanceur de balles de défense (LBD).
Hospitalisé aux urgences, l’observateur, Claude, « a reçu une balle de LBD dans l’abdomen » alors qu’il « observait des manifestants crier contre les forces de l’ordre », tandis qu’un jeune homme a été hospitalisé après un tir de LBD « qui l’a atteint aux parties génitales », a indiqué à l’AFP Pascal Gassiot, de l’OPP.
La préfecture a recensé des « feux de palettes et de poubelles, jets de projectiles envers les forces de l’ordre, tags, destruction de mobilier urbain et de deux vitrines de commerces, dégradation d’une caméra ».