Un marin américain a tué deux personnes par balles et en a blessé une troisième mercredi sur le chantier naval de la base militaire de Pearl Harbor, à Hawaï, avant de se suicider, a indiqué un responsable de la marine.
Les deux morts sont des employés civils du ministère américain de la Défense, de même que le blessé qui a été hospitalisé et se trouve dans un état « stable », a précisé le contre-amiral Robert Chadwick.
La fusillade a eu lieu vers 14H30 locales (00H30 GMT jeudi) sur le chantier naval de la base, haut lieu de l’histoire militaire américaine, ont précisé les autorités.
Le tireur a été « provisoirement » identifé comme un marin basé sur le sous-marin nucléaire d’attaque USS Columbia, a ajouté M. Chadwick, précisant qu’il s’était « apparement » suicidé.
Un temoin, cité par les médias locaux, a de son côté affirmé avoir vu ce marin se tirer une balle dans la tête.
Selon ces mêmes médias, l’incident s’est produit à proximité de l’USS Columbia, en cale sèche pour réparations au moment du drame.
La chaîne de télévision locale Hawaii News Now a interrogé un témoin qui se trouvait sur la base au moment des faits et a entendu des bruits. « J’ai reconnu que c’était des tirs », a-t-il expliqué. « J’ai regardé à temps pour voir le tireur… retourner l’arme contre lui ».
Un porte-parole de la Maison blanche a indiqué que le président Donald Trump avait été informé de la fusillade.
Celle-ci intervient à trois jours des commémorations de l’attaque de Pearl Harbor.
Le 7 décembre 1941, le Japon attaquait par surprise cette base militaire, détruisant une partie de la flotte américaine du Pacifique et poussant les Etats-Unis à entrer dans le Seconde Guerre mondiale.
La base accueille toujours des troupes de la Navy et de l’Air Force.
Les Etats-Unis sont régulièrement endeuillés par des fusillades dans un pays où le deuxième amendement à la Constitution mentionne un droit « du peuple » à détenir et porter des armes et où les balles ont fait près de 40.000 morts -suicides inclus- en 2017.