Le journal allemand Handelsblatt estime que l’adhésion de la Russie à l’Alliance atlantique contribuerait au renforcement de l’organisation et permettrait de résoudre tout un tas de problèmes sécuritaires et géopolitiques.
L’entrée de la Russie dans l’Otan pourrait transformer l’Alliance en une organisation de sécurité transatlantique allant de Vladivostok à Lisbonne et permettre de nouvelles négociations sur le désarmement nucléaire ainsi qu’un dialogue trilatéral entre Washington, Moscou et Pékin, avance le journal allemand Handelsblatt.
Selon le média, il incombe à Donald Trump d’inviter la Russie à l’Otan. Il ajoute que le Président américain a l’opportunité de développer une «politique orientale» qui permettrait d’ouvrir un nouveau chapitre dans les relations russo-américaines et de créer une «alliance pour la paix». Par ailleurs, dans le cadre de cette organisation, Américains et Russes seraient ensemble responsables de la sécurité européenne.
Toujours d’après le journal allemand, cela permettrait aux États-Unis d’équilibrer les rôles au sein du système mondial de sécurité.
D’après Handelsblatt, l’adhésion de la Russie à l’Alliance renforcerait l’Otan, car la Russie cesserait d’être perçue comme un «adversaire» et deviendrait ainsi garante de la sécurité européenne.
Le média suppose que l’entrée de la Russie transformerait donc l’Otan en une organisation de sécurité transatlantique allant de Vladivostok à Lisbonne. De nouvelles négociations sur le désarmement nucléaire s’ouvriraient. Et une alliance défensive qui unirait les pays transatlantiques avec la Russie aiderait à établir un dialogue trilatéral entre Washington, Moscou et Pékin, puisque ce sont ces trois puissances nucléaires qui ont une responsabilité particulière pour la paix au XXIe siècle, selon le journal.
L’article évoque en outre une clause du nouveau traité de l’Otan permettant aux États-Unis, à la Russie et aux pays européens d’avoir des opinions différentes sur les questions de sécurité extérieures à l’Europe. Enfin, Bruxelles resterait la capitale de la nouvelle Alliance, mais un deuxième siège pourrait être établi en Russie.L’article du journal allemand paraît sur fond de la polémique autour de l’Otan initiée par Emmanuel Macron qui a évoqué «la mort cérébrale» de l’Alliance dans une interview à The Economist. Il a justifié ses propos par le désengagement américain vis-à-vis de ses alliés de l’Alliance.
Le chef de l’État français a également dit que l’Europe, qui ne peut plus compter sur une défense militaire de la part des États-Unis, doit commencer à se considérer comme une force géopolitique autonome pour être en mesure d’influer sur son propre sort.
Macron a également estimé lors de sa conférence de presse avec le secrétaire général de l’Otan que ce n’est pas la Russie ou la Chine, mais le terrorisme qui est l’ennemi commun de l’Otan.