La Russie mettra en œuvre le projet de modernisation de l’installation nucléaire iranienne à Fordo, qui a été suspendu pour l’instant, a déclaré vendredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov.
«Nous faisons une pause maintenant. Nous n’abandonnons pas le projet. Il sera pleinement mis en œuvre», rapporte l’agence de presse TASS.
Il a cependant noté que la Russie aura besoin de temps pour réagir aux nouvelles circonstances, à savoir l’injection de gaz par l’Iran dans les centrifugeuses de Fordo et les sanctions américaines imposées contre cette installation à partir du 15 décembre.
En ce qui concerne l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, il a déclaré que les États membres du Plan d’action global conjoint ne devraient pas faire référence au mécanisme de règlement des différends au moment où les États-Unis tentent de détruire l’intégralité du PAGC.
Selon lui, la pression américaine sur les États parties au PAGC peut conduire à la séparation de plusieurs membres.
Ce vendredi, à Vienne, après la session de la Commission mixte arbitrale du PAGC, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a déclaré que toutes les parties à l’accord sur le nucléaire considéraient les États-Unis comme la principale cause des différends. Le diplomate iranien a noté que «tout le monde a souligné le fait que le pacte international ne serait pas préservé, à moins que les demandes de l’Iran ne soient satisfaites».
Araghchi a également eu des entretiens avec le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Mariano Grossi après la réunion du JCPOA. Le responsable iranien a qualifié la réunion de prometteuse, déclarant: «Le directeur général nouvellement nommé a souligné la nécessité de maintenir la coopération précédente entre l’agence et l’Iran».