Je trouve important qu’Angela Merkel aille ce vendredi au Camp d’extermination d’Auschwitz, véritable complexe de la mort, écrit la Française, militante antiglobaliste, Monique Gimenez dans son commentaire exclusif pour l’Agence Front de l’information.
C’est important, pourquit-elle, parce que c’est la première fois qu’un chef de gouvernement allemand se rend dans le camp d’Auschwitz. Cette visite est une reconnaissance de tous les crimes perpétrés par les nazis contre les Juifs, mais également contre les différentes catégories de déportés. Il faut savoir que les hommes et les femmes étaient séparés.
Il est extraordinaire qu’un ancien déporté d’Auschwitz ait atteint cet âge (98 ans), vu tout ce qu’il a eu à supporter.
Mme Gimenez partage une page de sa biographie, en précisant que « Mes filles ont eu leurs grands-parents paternels qui ont été déportés à Auschwitz pour faits de Résistance. Leur grand-mère a fait partie du premier convoi de femmes, qui a quitté Compiègne (ville française – réd.) le 24 Janvier 1943, elles étaient classées « Nuit et Brouillard », à savoir qu’elles ne connaissaient pas leur destination. A leur arrivée à Auschwitz, elles ont entonné la Marseillaise en entrant dans le camp. Leur convoi portait le nom de « Convoi des 31000″ car leur numéro tatoué sur leur avant-bras commençait par 31. Elle s’était trouvée en compagnie de femmes de toutes conditions sociales et d’appartenances politiques diverses. Les plus emblématiques de ces déportées étaient Marie-Claude Vaillant-Couturier, journaliste, qui témoignerait au Procès de Nuremberg, et deviendrait députée, et Danièle Cazanova, chirurgien-dentiste, qui mourrait du typhus. Elles avaient une idée fixe : Survivre pour pouvoir témoigner. Du fait de l’avancée de l’Armée Rouge en 1944, elle a fait partie d’un groupe de femmes qui a été transféré à Ravensbrück où elle a fait la connaissance de Geneviève De Gaulle, nièce du général. De ce fait, lorsque l’Armée Rouge a libéré le camp en Janvier 1945, ne restaient que les personnes d’un certain âge, des malades et des enfants ».
Ce souvenir représentera toujours pour mes filles et pour moi, le souvenir le plus terrible qui soit de ce 20eme siècle. On a toujours dit : « Plus jamais ça », or ce qui est terrible, est que ce 20eme siècle a été le théâtre de génocides comme au Biafra, au Cambodge et durant les guerres coloniales pour l’indépendance comme l’Indochine, la guerre d’Algérie, le Vietnam, principalement, conclut Monique Gimenez.