La Bourse de Paris évoluait dans le rouge lundi matin (-0,24%), les investisseurs abordant avec prudence une semaine potentiellement cruciale sur le dossier commercial sino-américain, avec la possible imposition de nouvelles taxes douanières.
A 09H35, l’indice CAC 40 perdait 14,01 points à 5.857,90 points. Vendredi, l’indice avait terminé en nette hausse (+1,21%) à 5.871,91 points, rapporte l’AFP.
«La semaine qui nous attend devrait dicter la tendance de cette fin d’année», estime dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
C’est évidemment la guerre commerciale qui va d’abord occuper les investisseurs avec une possible nouvelle salve de taxes imposées par Washington sur plus 150 milliards de dollars d’importations chinoises le 15 décembre.
Parmi les biens visés, figurent les téléphones portables ou encore les vêtements de sport.
En fin de semaine dernière, Pékin a cependant esquissé un geste de bonne volonté en indiquant qu’elle exempterait de taxes du porc et du soja venant des Etats-Unis et de son côté le conseiller économique de Trump, Larry Kudlow, a indiqué qu’un accord était «toujours proche».
«L’administration Trump a envie de mettre en place des lois plus dures en matière de droit sur la propriété intellectuelle, alors ces décisions sur les produits agricoles ne devraient pas suffire pour aboutir à un accord», estime David Madden, analyste chez CMC Markets.
Cette semaine, les marchés surveilleront aussi les derniers mouvements de l’année des principales banques centrales.
«La Fed ainsi que la BCE vont faire le point sur leur politique monétaire. Même si aucune décision majeure n’est attendue, ce type d’évènements cristallise toujours les attentes», rappelle M. Dembik.
Enfin, les élections au Royaume-Uni, jeudi, auront à coup sûr un impact sur les marchés, puisque le résultat donnera le ton du futur Brexit.
Lundi matin, les investisseurs avaient pris connaissance de deux indicateurs.
L’Allemagne a enregistré un excédent commercial en hausse, à 20,6 milliards d’euros en octobre, une bonne surprise pour une économie en difficulté depuis quelques mois.
En France, la Banque de France a confirmé sa prévision de tassement de la croissance au quatrième trimestre à 0,2% du fait d’un ralentissement de l’activité dans le bâtiment et l’industrie en novembre.
Du côté des valeurs, Air France-KLM prenait 1,12% à 10,39 euros après avoir annoncé un nombre de passagers en hausse de 1,3% en novembre, par rapport à la même période l’an dernier, avec notamment une hausse sur le long-courrier.