Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a été condamné lundi à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny pour rébellion et provocation lors de la perquisition agitée au siège de son parti en octobre 2018.
Le juge a suivi les réquisitions du parquet et M. Mélenchon devra également s’acquitter d’une amende de 8.000 euros. Le député Bastien Lachaud, l’eurodéputé Manuel Bompard, le président de l’association «L’Ere du peuple» Bernard Pignerol et Muriel Rozenfeld, l’attachée de presse du mouvement, sont quant à eux condamnés à des amendes entre 2.000 et 7.000 euros.
"À l'évidence, c'est un jugement politique"
Jean-Luc Mélenchon réagit à sa condamnation à 3 mois de prison avec sursis et aux 8000€ d'amende pic.twitter.com/htYais161M
— BFMTV (@BFMTV) December 9, 2019
«A l’évidence, c’est un jugement politique», a déclaré Jean-Luc Mélenchon en sortant de la salle d’audience.
«C’est une comédie judiciaire pour me flétrir (…) c’est organisé pour me donner un coup, à moi et mes amis, et c’est déplorable parce qu’il y a bien d’autres manières de me combattre.»
https://twitter.com/JLMelenchon/status/1203976441421012992
Seul le député Alexis Corbière a été relaxé après la perquisition houleuse menée le 16 octobre 2018 au siège de LFI dans le cadre de deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris: sur les comptes de la campagne présidentielle de 2017 et sur les conditions d’emploi d’assistants d’eurodéputés de la France insoumise – confiées depuis un an à des juges d’instruction.