Un quadragénaire du Val de Briey, en Meurthe-et-Moselle, a été condamné à huit mois de prison avec sursis et devra indemniser les gendarmes qu’il a agressés: le 5 décembre, sous l’effet de l’alcool, il avait porté un coup de tête à l’un d’entre eux.
Jeudi 5 décembre, jour de la mobilisation contre la réforme des retraites, des gendarmes ont failli percuter un individu qui a subitement traversé la chaussée à Jarny, en Meurthe-et-Moselle. Ils ont alors décidé de contrôler son identité et son alcoolémie. L’homme de 44 ans, qui venait de sortir d’un bar, a déclaré s’appeler Mireille Mathieu et a refusé de se soumettre au dépistage. Il a alors assené un violent coup de tête à l’un des gendarmes et les a insultés.
«J’suis un rigolo, pas un méchant… Là, c’est parti dans tous les sens. J’ai vu rouge. J’ai pas géré. Je regrette. J’ai eu un mauvais réflexe…», a-t-il déclaré au tribunal de Val de Briey lors de sa comparution immédiate, relate Le Républicain lorrain.
Au moment de son interpellation, le quadragénaire avait voulu allumer un cigarillo. Le fait que le militaire le lui retire aussitôt l’a mis hors de lui.
Le gendarme, touché au nez, s’est vu délivrer quatre jours d’incapacité de travail. Placé en garde à vue, le mis en cause présentait un taux de 1,44 gramme d’alcool par litre de sang. Bien qu’il affirme «ne pas avoir de problème avec l’alcool», la présidente du tribunal a souligné deux précédentes condamnations pour conduite sous l’empire d’un état alcoolique et outrages.
Le tribunal l’a condamné à huit mois d’emprisonnement avec sursis, auxquels s’ajoutent des indemnisations à verser aux trois gendarmes, 500 euros pour celui qui a reçu le coup de tête, moitié moins pour les deux autres. L’individu devra se soigner et il lui sera interdit de fréquenter les débits de boissons, conclut le journal local.