L’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) n’a pas détecté de problème majeur en Belgique dans ses mesures de la radioactivité.
« La plupart du temps, la radioactivité d’origine artificielle est largement inférieure à la radioactivité d’origine naturelle, quand elle n’est pas tout simplement non-mesurable dans les échantillons », constate l’AFCN.
La surveillance des niveaux de radioactivité dans notre environnement fait partie des responsabilités de l’Agence. Elle est effectuée de deux manières: en continu via le réseau automatique de mesure de la radioactivité TELERAD et de manière ponctuelle via des analyses et prélèvement réguliers d’échantillons sur le terrain.
L’année dernière, 19 200 mesures de radioactivité ont été réalisées sur quelque 4 330 prélèvements d’échantillons. Si la situation radiologique est globalement rassurante, l’AFCN a relevé quelques zones où un « impact radiologique mesurable, mais faible, sur l’environnement » a été détecté. Cette présence s’explique généralement par l’une ou l’autre activité historique. Il s’agit des bassins hydrographiques de Grote Laak-Molse Nèthe-Grande Nèthe et Winterbeek-Demer, qui se jettent dans l’Escaut. « Ces concentrations de radioactivité plus élevées sont la conséquence de la pollution historique causée par les rejets de l’ancienne industrie de phosphate en Campine (Grote Laak et Winterbeek) et les rejets historiques des entreprises nucléaires de Mol-Dessel », explique l’AFCN. Aucune mesure de protection particulière n’est requise à ce stade dans ces zones mais si des travaux de construction devaient y être réalisés, l’AFCN analyserait les éventuelles mesures à prendre en matière de radioprotection, conclut-elle.