Les transports publics, très perturbés lundi en particulier à Paris, devraient le rester mardi, nouvelle journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites, dont le gouvernement a prévu de présenter mercredi le contenu détaillé.
Métros et RER bondés, quais noirs de monde, centaines de kilomètres de bouchons en Ile-de-France: la situation de lundi devrait se reproduire mardi pour la sixième journée consécutive de grève: à la SNCF, seulement 20% des TGV et des Transilien (RER SNCF et trains de la banlieue parisienne) pourront circuler, a indiqué la direction.
A la RATP, où 10 lignes de métro seront closes mardi, les assemblées générales de salariés ont voté la poursuite de la grève au moins jusqu’à mercredi, et parfois jusqu’à vendredi. « La semaine est morte », résume Thierry Babec, secrétaire général de l’Unsa RATP (1er syndicat de la régie).
Mardi, quelque 25 % des vols intérieurs et 10% des moyens courriers d’Air France seront annulés, alors que la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vol.
L’agacement gagnait les usagers des transports publics, même si, selon un sondage Harris Interactive/RTL publié lundi, 68% des Français déclarent soutenir la grève.
« C’est trop, ils abusent. Les retraites, il y a quand même des choses à faire. Il n’y a pas la même pénibilité qu’autrefois », s’agaçait Brigitte Lefebvre, retraitée rencontrée dans la matinée gare Saint-Lazare.
La nouvelle journée d’action interprofessionnelle de mardi, qui devrait entraîner des perturbations dans de nombreux secteurs, notamment dans les écoles mais aussi dans les ports et docks par exemple, s’accompagnera à nouveau de manifestations partout en France. Cette deuxième journée sera « une grosse vague », a prédit le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon.